Ce jeudi 31 août, le co-secrétariat de la FSU-SNUipp 13 rencontrait le DASEN, M. Bessol, accompagné de M. Ferraïoli, IEN-A, Mme Acloque, secrétaire générale de la DSDEN, Mme Basset, IEN en charge de l’ASH et M. Juif, chef de la division du personnel.
On le sait, le PACTE, c’est la dernière idée du gouvernement pour faire croire qu’il augmente nos salaires sans pour autant augmenter le point d’indice. Bref, compenser l’inflation non par une augmentation de salaires mais par une augmentation du temps de travail. Comme si nous ne travaillions pas assez !
Malgré un dispositif annoncé avec force tambours et trompettes au printemps dernier, toujours rien de concret à l’horizon mais quelques certitudes : le PACTE ne fait pas recette puisque l’administration ne parvient pas à atteindre les 30% de personnels volontaires. Elément admis par le DASEN en audience sans détail sur les chiffres. De fait, il reste des « parts » à distribuer, qui seront proposées à nouveau à la rentrée à certaines écoles ou pour les collègues nouvellement nommé·es. Sous interpellation de la FSU-SNUipp 13, le DASEN s’engage à ce qu’aucune pression ne soit mise sur les collègues pour prendre des « parts ». Pas d’information plus précise sur le début de la mise en œuvre mais la mise en paiement devrait être pour novembre. Tous les directeurs.trices devraient toucher la prime PACTE même si aucun enseignant n’y participe dans leur école.
Concernant le rôle de référent EBEP, les précisions sur les tâches que nous avons demandées sont restées sans réponse. L’administration travaille à sa mise en place.
La FSU-SNUipp13 a redit son opposition au fait que l’augmentation de la rémunération des enseignant·.es passe par des tâches et heures supplémentaires et a réclamé une augmentation du point d’indice pour tout·es qui permette un rattrapage de la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation depuis 10 ans, 300 € d’augmentation dès maintenant pour tou·tes et l’indexation des salaires sur les prix.
La FSU SNUipp a interrogé le DASEN sur la mise en concurrence des activités proposées dans le cadre du pacte avec les temps périscolaires, craignant que certains temps du pacte empiètent sur les études effectuées le soir par des collègues qui n’auraient pas été volontaires pour des briques du pacte.
Le nouveau ministre a profité de l’été (c’est d’ailleurs incroyable l’intensité de l’activité ministérielle quand les personnels sont en vacances…) pour faire paraître les décrets d’application de la loi Rilhac définissant une autorité fonctionnelle. Mauvaise nouvelle : une fois de plus ce gouvernement pense pouvoir substituer l’autorité aux moyens pour améliorer le service public. Rien donc sur l’allègement des tâches administratives des directions d’écoles, pas d’aide mais une autorité. Contrairement à la loi Rilhac, le décret mentionne uniquement le terme « autorité » sans préciser fonctionnelle, ajoutant du flou laissant une grande part aux diverses interprétations.
La FSU-SNUipp a donc questionné le DASEN sur ce point. Réponse sans ambiguïté : il n’y a pas de transfert d’autorité à la direction d’école sur ces décrets : « Le-la directeur·trice n’est pas au contrôle sur les personnels, iel facilite la pratique des textes, des programmes, fait réfléchir l’équipe, et bien sûr pourra rendre compte à l’IEN des difficultés rencontrées au sein de l’école si nécessaire. » Rien de nouveau.
La FSU-SNUiIpp continuera d’être vigilante sur ce point et reste à la disposition des personnels si tout autre consigne ou explication était donnée à l’échelle des circonscriptions.
Nous avions échangé avec le DASEN à la veille des vacances sur le moment et le cadre des ajustements de carte scolaire. Il s’était engagé à limiter au minimum les fermetures de rentrée et avait acté la nécessité de faire ces ajustements en instance.
Malgré cela, dès juillet et en cette fin août, des annonces d’ouvertures et fermetures avaient été faites à certains nombres d’équipes. De fait, un nombre significatif (+ de 5) de fermetures à Marseille nous étaient remontées, y compris dans des quartiers de la Ville où la tension sur les effectifs dans les écoles est forte.
Un groupe de travail carte scolaire est prévu pour le 5 septembre !
La FSU-SNUipp13 s’est opposée à toute fermeture en cette rentrée et a affirmé que si des ouvertures étaient prévues, elles devaient se faire en accord avec les équipes pédagogiques ! Elle a demandé aussi à ce que la réunion du 5 septembre soit une réelle instance et non un simple groupe de travail avec communication à toutes les organisations syndicales des documents de travail en amont.
La discussion approfondie a laissé entrevoir des avancées possibles ! D’ores et déjà, des fermetures envisagées semblent avoir été abandonnées. La réunion du mardi 5 septembre est le prochain rendez-vous sur le sujet et sera bien une instance et non un groupe de travail selon les vœux de la FSU-SNUipp 13 !
Le DASEN a pris l’engagement que pour la carte scolaire 2024, il prendrait les dispositions pour ne pas être en situation de fermer des classes en septembre, conscient de la désorganisation des équipes que cela représente.
La précarité et les conditions de travail contribuent à un fort turn-over. Beaucoup de démissions. Du coup, la DSDEN indique continuer les recrutements au fil de l’eau tout au long de l’année.
Elle poursuit activement la CDIsation avec 135 CDI signés cette semaine. Elle indique que les PIAL devraient être moins déficitaires en raison d’une progression de la connaissance du terrain et des manques identifiés. Autant d’éléments que la FSU-SNUipp ne manquera pas de vérifier sur le terrain car pour l’instant la réalité constatée reste le manque d’AESH et l’impossibilité dans beaucoup d’écoles d’assurer la mise en œuvre de toutes les notifications. L’application officieuse de 5H par élève sur les AESH mutualisées n’étant pas satisfaisante.
La FSU-SNUipp 13 est intervenue pour que des règles transparentes concernant le mouvement des AESH soient édictées, constatant qu’actuellement le flou et l’opacité règnent, ce qui n’est pas satisfaisant ! Le DASEN a reçu favorablement cette préoccupation et a proposé des groupes de travail spécifiques AESH : une bonne chose.La FSU-SNUipp a également demandé un éclaircissement des règles sur les activités connexes et complémentaires des AESH. Le DASEN a reconnu que les textes des Bouches-du-Rhône n’étaient pas conformes aux textes nationaux et qu’il n’était pas possible d’exiger des AESH une présence avec élève hors temps scolaire.
La FSU-SNUipp 13 a interpellé le DASEN sur l’ouverture de TPS dans les écoles MEG, suite à l’information donnée lors de la conférence de presse du ministre. Le DASEN a indiqué que ces TPS seraient prioritairement ouvertes en Education Prioritaire mais qu’une difficulté existait au niveau de la disponibilité de locaux scolaires.
Par ailleurs, la fusion des dispositifs “Marseille en Grand” et “Notre Ecole, faisons-là ensemble” n’est pas à l’ordre du jour de cette rentrée. Les recrutements des écoles MEG continueront à se faire sur des postes à exigences particulières.
La FSU-SNUipp 13 continue d’affirmer son opposition à des dispositifs qui concentrent les moyens sur quelques écoles au détriment des autres et demandent des moyens humains en postes et de financement des projets pour toutes les écoles.
Le plan de rénovation des écoles de Marseille amène à penser que de nombreuses équipes vont se retrouver dans des conditions de travail compliquées : déménagement provisoire de l’école sur un autre site, rénovations par tranches de l’école etc…
Et de fait, c’est déjà le cas pour un certain nombre d’équipes. Et les constats sont préoccupants : les enseignant·es endossent la totalité de la charge devant prendre sur leur temps personnel l’empaquetage et l’ensemble des tâches.
La FSU-SNUipp13 a demandé que tout ce qui relève du matériel mairie soit géré par elle, sous égide des enseignant·.es, que des brigades soient attribuées aux écoles autant que nécessaire pour permettre aux collègues d’organiser correctement les choses et a interpellé la DSDEN sur les conditions de sécurité pour les élèves dans ces phases.
Le DASEN s’est dit favorable à la banalisation de journée de classe,, à minima sur le jour précédent le départ et le jour d’arrivée sur le nouveau site. Il a aussi affirmé la nécessité que ces transferts ne se passent pas sur la période estivale. Insuffisant pour l’instant mais l’idée de co-construire un protocole avec les organisations syndicales fait son chemin.
INACCEPTABLE !
Sur ce sujet, le cas du groupe scolaire Bouge dans le 13ème arr de Marseille est édifiant. Les deux écoles font cette année leur rentrée dans les locaux d’une autre école : St-Jérome Village. Les opérations de transfert d’école sont lourdes, chronophages et épuisantes pour les équipes. Malgré cela, la DSDEN a organisé un transfert de postes enlevant un poste à Bouge Élémentaire et un poste à Bouge maternelle réattribués aux écoles Corot !
MISE A JOUR au lundi 04 septembre : la FSU-SNUipp13 obtient l’annulation des fermetures de postes
Surprise à l’Ecole Bouge où à quelques encablures de la rentrée tombait l’information d’un transfert d’un poste de l’élémentaire et d’un poste de la maternelle dans les écoles voisines de Corot…alors que la maternelle n’était pas en situation de fermeture, l’élémentaire juste au seuil.
D’abord en audience bilatérale le 31 août au soir, puis par de nouveaux échanges dans la journée du 1Er septembre, la FSU-SNUipp a obtenu du DASEN dans un dialogue constructif et à l’écoute de nos représentant·es l’annulation de ces « transferts ». Heureux dénouement !
La FSU a interpellé le DASEN pour savoir si les conseils départementaux de formation seraient à nouveau convoqués ou non et quelle instance était prévue sur la formation initiale. Le DASEN a indiqué qu’une nouvelle instance serait constituée et s’est engagée à nous recontacter sur le sujet dès que possible.
L’été à Marseille a encore été le théâtre d’assassinats de jeunes dans des règlements de compte meurtriers. Cette violence structurelle s’invite de plus en plus souvent au plus près des écoles. Ainsi, l’école des Calanques, dans le quartier de la Cayolle, est amenée à faire sa rentrée dans des conditions particulièrement difficiles.
La FSU-SNUipp 13 a été aux côtés de l’équipe et le restera. Elle est intervenue auprès du DASEN afin que tout soit mis en œuvre pour que la sécurité des collègues et des élèves soit assurée. Elle a aussi réclamé l’attribution de tous les moyens REP à cette école qui devrait légitimement être classée en Education prioritaire.
Le DASEN s’est déplacé ce vendredi 1er septembre auprès de l’équipe et a ouvert la porte à l’attribution de moyens équivalent à la REP.
Naturellement, cette école n’est pas la seule dans cette situation. La FSU-SNUipp 13 défendra ardemment l’octroi de moyens EP pour toutes les écoles “orphelines” oubliées de l’Education prioritaire.
La FSU-SNUipp 13 continue d’être particulièrement attentive sur les questions de sécurité qui elles aussi concernent de nombreux autres établissements et continue d’interpeller les autorités institutionnelles concernées.