Soutenue par une profession mobilisée et à l’initiative de campagnes d’opinion publique sur le déclassement salarial des professeur·es d’école, la FSU-SNUipp a obtenu des augmentations indemnitaires pour toute la profession et des améliorations du déroulement de carrière.
Mais pour la plupart des PE, les pertes de pouvoir d’achat, liées à l’inflation et au gel du point d’indice, ne seront pas compensées. Alors qu’en France, le salaire des PE est inférieur de 19 % à la moyenne de l’OCDE, cette revalorisation est loin de satisfaire les attentes de la profession et ne résoudra pas la crise d’attractivité du métier enseignant.
Aux mesures du « socle », le ministre adosse un « pacte enseignant ». Cette rémunération est conditionnée à l’exercice de missions supplémentaires, sur la base d’une démarche individuelle, validée par la direction d’école. Alors que le temps de travail des PE explose, c’est le retour du « travailler plus pour gagner plus », amplificateur des inégalités salariales femmes-hommes et de la dégradation du travail collectif.
La FSU-SNUipp continue d’exiger une revalorisation salariale sans contrepartie pour toutes et tous. Elle appelle à ne pas s’engager dans un pacte menaçant les collectifs de travail et incapable d’améliorer la réussite de tous les élèves.