Revalorisation du point d’indice : communiqué de la FSU
popularité : 14%

3.5 % : le niveau du mépris
Les organisations syndicales de la fonction publique ont obtenu que le ministre de
la fonction publique annonce enfin une revalorisation du point d’indice. Pour autant,
les 3.5 % annoncés sont très en deçà de l’inflation, pour l’instant à 5,2% et annoncée
très prochainement à 7%.
Après un quinquennat entier qui s’est acharné à maintenir le point gelé, cette
augmentation ne saurait compenser les pertes ni réparer les conséquences lourdes
pour les conditions de vie d’un grand nombre de personnels, en particulier les bas
salaires et les plus précaires.
La situation inédite d’augmentation rapide du coût de la vie, cumulée à la
dégradation résultant de 12 années de quasi-gel du point appelle pourtant une mesure
d’une toute autre ampleur, avec une revalorisation d’urgence immédiate de 10% au
moins pour préserver les conditions de vie de tou-tes les agent-es publics, et un plan
pluriannuel de rattrapage des pertes subies.
Pour la FSU, la situation impose une négociation sur l’ensemble des grilles de
rémunération et de carrière intégrant de nécessaires mesures pour permettre en
particulier d’atteindre l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. C’est
un enjeu de société, car il en va de l’attractivité des métiers de la fonction publique,
et donc de l’existence de services publics répondant aux besoins de la population sur
l’ensemble du territoire.
La FSU considère donc ces 3,5% comme une étape largement insuffisante et qui en
appelle une autre sans délai, tant cette augmentation est en décalage avec la réalité
de l’évolution de coût de la vie. La FSU exige que soit rapidement concerté un
mécanisme pérenne d’indexation des salaires sur l’augmentation des prix ainsi que
l’ouverture de négociations portant sur les carrières et les rémunérations.